Voici un mois d’août qui démarre en trombe pour les spotters de l’aéroport de Saint-Hubert avec la venue déjà de deux Boeing 737 visiteurs (Westjet et Sun Country). Ceci ajouté à une nouvelle séquence dédiée à l’Airbus A220 de l’ÉNA récemment repeint en blanc ainsi que quelques autres mouvements, et vous aurez la sélection qui suit. À noter que, hier, le nuage de fumée des feux de forêts des Prairies était de retour ce qui nous a aidé, cette fois-ci, en évitant un contre-jour intense pour les prises de vues réalisées en matinée. Je dis "nous", car mon ami Édouard Painchaud était, bien évidemment, dans le coup également ! Vous verrez, d’ailleurs, quelques unes de ses photos du 737 de Westjet un peu plus bas.

Un début de mois bien actif :

Janvier 2025. Louise et moi décidons de passer une dizaine de jours de vacances à découvrir le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard où je n’ai encore jamais été. Saint John étant une destination desservie par Pascan Aviation, je réserve nos vols du 16 juin 2025 pour l’aller et du 25 juin 2025 pour le retour, le prix étant intéressant compte-tenu du contexte canadien.

Nous aurions pu nous y rendre en voiture, mais 11 à 12 heures de trajet sont alors nécessaires, ce qui inclut aussi deux nuits d’hôtel supplémentaires. Ajouté à cela le fait que je n’aime plus vraiment conduire sur de longues distances et la solution de l’avion s’impose naturellement.

Mais, alors que j’étais à Port Alberni en Colombie-Britannique (voir billets précédents), je reçois un message de Pascan comme quoi notre vol de retour du 25 juin 2025 est annulé et que Louise et moi sommes maintenant placés sur un vol le 27 juin 2025. Ceci bouleverse quelques peu nos plans, mais, un mal pour un bien, nous aurons deux jours de plus pour explorer l’extrême ouest du Nouveau Brunswick, ce qui n’était pas prévu initialement (nous ne le regretterons pas !) Je change donc mes réservations d’hôtels avec Expedia et tout est réglé.

Lundi 16 juin 2025. Il n’est pas encore 8h00 que nous stationnons notre auto quasi devant l’entrée de la petite aérogare de Pascan. À cette heure-là, il y a encore de la place … Par après, cela se complique. Notre vol étant prévu à 09h30, nous avons du temps devant nous. Louise s’installe dans la salle d’attente tandis que me rends à pied prendre quelques photos des environs et de l’activité sur le tablier de Pascan.

Puis j’ai la faveur d’aller faire le tour et de prendre quelques photos de notre avion avant l’embarquement. Il s’agit du Saab 340B C-FRCV. Pour ma part, ce sera la première fois que je volerai à bord d’un avion de ce type.

L’embarquement du vol 951 se déroule très rapidement, avec, toutefois, un peu de retard sur l’horaire annoncé. Et finalement, nous partons avec 10 minutes de retard, mais à l’heure selon FlightAware.

À bord, nous avons droit à un sachet de Bretzels ainsi qu’à une boisson, ce qui est bien suffisant vu la durée du vol. Le service de l’unique agente de bord est parfaitement dans les normes habituelles et dans les deux langues. Rien à redire, donc, à ce sujet.

Après une heure et 16 minutes de vol, nous nous posons à l’aéroport de de Saint John. 20 minutes après le poser des roues, nous sommes dans notre voiture de location après avoir eu une petite jasette avec les pilotes et récupéré notre valise ! C’est ça l’efficacité des vols régionaux …

Vendredi 27 juin 2025. Ayant retourné l’auto de location vers 12h30 à l’aéroport de Saint John, il nous reste deux heures avant le départ de notre vol Pascan 964. Nous en profitons pour grignoter quelque chose au snack de l’aéroport et, pour ma part, je rédige encore quelques textes pour mes blogues.

Vers 13h45, nous sommes invités à passer la sécurité comme dans les grands aéroports, sauf que ça va vite, car il n’y a personne dans la ligne d’attente. Au même moment, notre avion, le Saab 340B C-FKSL, arrive avec dix minutes d’avance en provenance d’Halifax. Le moteur droit est laissé en marche au ralenti.

Puis nous embarquons, mais il y a quelques conflits dans l’attribution des sièges que l’agent de bord doit régler avec la diplomatie et le calme requis. Pour notre part, en ligne, j’avais réservé les 8C et 8D, mais à l’enregistrement, on nous attribue les 1C et 1D et une fois dans l’avion, l’agent de bord nous donne les 2C et 2D sous prétexte de masse et centrage de l’avion !

Or la rangée 2 ne dispose pas de hublot puisque dans le plan des hélices … Il y a quelques semaines j’avais parlé d’hamburger seats dans un Q400, vous vous souvenez. L’histoire se répète donc. Bon, "on fera avec" comme on dit.

Nous quittons notre emplacement avec 10 minutes d’avance et le vol d’une heure et 22 minutes se déroule sans encombre, avec le classique sachet de bretzels et la boisson non alcoolisée.

C’est donc avec de l’avance que nous arrivons au terminal de Pascan à Saint-Hubert. Quelques mètres à marcher pour rejoindre le bâtiment, quelques minutes pour récupérer notre valise, un autre 30 mètres à marcher pour atteindre notre auto dans le stationnement et nous voilà en route pour la maison !

Globalement, nous avons bien apprécié notre expérience avec Pascan. C’est vrai que le Saab est de loin plus confortable que le Jetstream 32 que nous avions eu pour un vol vers les Îles-de-la-Madeleine il y a quelques années. Le service à bord est dans les normes, mais ce qui est le plus génial, évidemment, c’est la facilité et l’efficacité des procédures tant au départ qu’à l’arrivée au terminal privé de la compagnie en plus du stationnement gratuit. Hélas, tout ceci devrait disparaître une fois que la nouvelle aérogare sera inaugurée, le MET (j’ai toujours beaucoup de mal avec ce nouveau nom complètement idiot) voulant jouer au grand aéroport !

Départ du vol précédant le nôtre :

Préparation de notre avion :

Le vol PSC951 vers Saint John :

Le vol PSC964 vers Saint-Hubert :

L’auteur tient à remercier Madame Julie Gagnon pour son aimable collaboration.

Un petit mois de vacances tranquille avec seulement quelques visites sporadiques à l’aéroport de Saint-Hubert pour moi. Mon ami Édouard Painchaud, de son côté, a été plus assidu en allant passer plusieurs soirées au bord des pistes. Voici, donc, notre récolte du mois de juillet :

Les photos du mois :

Photographiés par Édouard Painchaud :

Extérieurement, peu de changements notoires sont observés sur le chantier de la nouvelle aérogare. L’aménagement des stationnements progresse "tranquillement pas vite" et une nouvelle route a été aménagée entre les deux pistes pour une raison qui m’est inconnue. Peut-être qu’un moment donné elle pourra servir à aller faire du spotting ? Par contre, ce qui avance très bien, c’est le surcoût du chantier ! On parle maintenant d’un montant d’un demi-milliard de dollars si on en croit un article de La Presse. Ceci représente simplement plus du double de ce qui avait été annoncé. Mauvaises estimations, changements en cours de route, imprévus peut-être prévus mais volontairement pas annoncés, … Bref du spectacle typiquement québécois !

Dans les photos ci-dessus, vous avez vu celles du Cirrus C-FHMZ et du Pilatus PC-12 C-GJVA. Or ces deux avions avaient déjà été vus l'an dernier à Saint-Hubert avec des immatriculations américaines :

Au mois de mai dernier, je vous avais parlé d’une évaluation technique du Roland Duruble RD02A Edelweiss C-GIWY du Musée de l’aérospatiale du Québec qui avait été réalisée en vue de son départ de l’aéroport de Saint-Hubert où il était entreposé depuis 2021. Et ce départ a eu lieu le 30 juin …

La veille, le démontage s’est donc déroulé chez Chrono Aviation, réalisé par une petite équipe de bénévoles bien dynamiques, dont deux de mes étudiants de l’ÉNA. Pour ma part, ayant quitté toutes mes fonctions au sein de l’organisation à l’exception des activités STIM pour des raisons de santé, je me suis contenté de passer dire un petit bonjour à l’équipe au travail ainsi que de prendre quelques photos.

Le lendemain, l’avion a été transporté et entreposé dans un conteneur situé au Musée de l’aviation de Montréal à Sainte-Anne-de-Bellevue alors qu’initialement il était prévu qu’il aille à Laval. La suite de l’histoire n’est pas encore connue …

Une opération rondement menée !

Pourquoi "incroyable" me direz-vous ? … En fait, depuis son arrivée à Saint-Hubert et sa livraison à l'École nationale d'aérotechnique le 17 octobre 2018, l’Airbus A220-100 (ex-Bombardier CS100) FTV3 a toujours été exposé aux intempéries ainsi qu’aux déjections d’oiseaux. Son aspect extérieur s’est, dès lors, dégradé au fil du temps au point que toute la population de l’ÉNA en avait un peu honte !

Et ce n’est pas faute d’avoir conseillé à la direction de l’institution de lui donner une couche de peinture de protection, même appliquée au rouleau comme nous l’avions fait pour le DC-3 C-FDTD lors de l’opération Plane Savers.

Ce matin, j’ai donc été très, mais agréablement, surpris de le voir entièrement repeint en blanc. C’est vrai que la semaine dernière, je l’avais noté devant le H18 sans en savoir la raison. C’était donc pour se refaire une beauté à l’abri !

Doit-on y voir une coïncidence avec l’arrivée récente d’un nouveau directeur ad interim à l’ÉNA (quelqu’un qui connaît les avions, lui !) ? Poser la question est probablement y répondre. En tous cas, voilà notre A220 protégé et propre pour quelques années, et c’est l’essentiel.

Voici donc une première série de photos prises ce matin dans des conditions loin d’être idéales. En effet, aujourd’hui, la région de Montréal détient le record de la plus mauvaise qualité de l’air au Canada à cause de nuages de fumées provenant de feux de forêts au centre du pays. C’est ce qui explique l’aspect quelque peu bizarre du ciel sur les images.

Pimpant !