Hier, mercredi, une soirée avait été organisée par Chrono Aviation pour les spotters de l’aéroport de Saint-Hubert au Terminal Lux et dans les installations de WAAS Aerospace. Initialement prévue le mardi 6 juin 2023, celle-ci a dû être reportée au lendemain du fait d’un changement d’horaire en dernière minute d’un Boeing 737 que nous étions sensés visiter.

À notre arrivée, nous sommes accueillis par David Lobjoie et un de ses collègues qui nous invitent à rejoindre la salle d’attente où nous observons l’arrivée d’un Falcon 900EX américain ainsi que les départs d’un Pressurized Lancair IV (un petit monomoteur construction amateur à turbine très performant) et d’un Pilatus PC-12 privé. Dans la foulée, nous allons voir l’immense hangar pouvant contenir jusqu’à trois Boeing 737 simultanément. À l’intérieur de celui-ci, nous observons le De Havilland Canada DHC-8-106 C-FETB sortant d’une révision majeure effectuée par WAAS Aerospace. Celui-ci devrait prochainement subir des modifications importantes afin de servir de banc d’essai en vol pour un moteur hybride développé par un "grand motoriste du patelin" qu’on nous a demandé de ne pas nommer (et qui n’a pas été nommé !)

Ensuite, nous dirigeons vers le salon VIP situé à l’étage du Terminal Lux. De là, nous pouvons observer les départs d’un Beechcraft B100 King Air et d’un Bombardier CL604 Challenger. Un Daher/SOCATA TBM-850 est aussi stationné sur le tablier du terminal. Comme les photos sont prises directement à partir des installations du Terminal Lux, il n’est donc pas permis de les diffuser, en tout cas en ce qui concerne les immatriculations. Je les conserverai donc dans mes archives personnelles car, vous montrer une photo d’un avion sans immatriculation, pour un spotter, c’est un peu comme goûter à une poutine sans sauce …

Toujours est-il, que la pluie se met à tomber au moment où nous sommes invités à visiter le Boeing 737-2T4 C-FYPN de Chrono Aviation. Tout d’abord, on nous montre le fonctionnement de l’escalier rétractable situé sous la porte avant gauche. Une fois à bord, un pilote et un agent de bord répondent à toutes les questions des visiteurs qui, à tour de rôle, peuvent accéder au cockpit. Pour ma part, je reste à l’abri sous l’aile de l’avion en compagnie d’un collègue spotter en chaise roulante qui, malheureusement, ne peut pas monter à bord. Celui-ci m’explique qu’il voyage partout dans le monde et j’apprends aussi qu’il est Belge ! Impressionnant ce gars-là ! Finalement, je resterai en dessous de l’aile durant tout le temps de la visite de l’avion à "jaser" avec lui.

Comme chez Chrono, on ne fait pas les choses à moitié, une fois la visite du Boeing terminée, nous sommes conviés à rejoindre le restaurant "Le Hangar" situé, comme son nom l’indique, dans le hangar WAAS. Là, le chef en résidence nous offre un repas constitué d’un bol de soupe et d’un plat de pâtes recouvert de morceaux de saucisses italiennes, de quoi remettre un spotter "en shape" ! Pour la quinzaine de participants, c’est l’occasion de faire connaissance et de parler de nos expériences et "vécus spécifiques" aéronautiques. Et je dirais que, pour moi, c’est cette partie de la soirée qui est la plus intéressante dans le fait que toutes les personnes présentes se connaissent plus ou moins par les réseaux sociaux, mais n'ont eu, jusqu’à présent, que peu d’opportunités de se rencontrer. Ainsi, pour la première fois, la communauté de spotters de l’aéroport a été réunie en un même lieu à un même moment. On ne peut que féliciter Chrono Aviation pour cette belle initiative qui devrait se renouveler à l’avenir. La soirée s’achève pour moi ainsi qu’une majorité de participants vers 22h30 car, s’il était prévu d’attendre l’arrivée d’un Boeing 737 annoncée vers 1h00 du matin afin de prendre quelques photos d’action de nuit, la pluie est venue jouer les trouble-fêtes.

L’auteur tient à remercier David Lobjoie ainsi que le personnel du groupe Chrono pour leur aimable collaboration et excellent accueil.

J’en ai déjà parlé à plusieurs reprises sur ce blogue et vous savez donc que l’Airbus A220-100 (ex-CSeries CS100) FTV3 C-GWXJ de l’École nationale d’aérotechnique effectue à chaque mois un point fixe. Celui-ci se déroule à l’extrémité de la voie de circulation "Charlie", au niveau de l’embranchement "Yankee" à l’aéroport de Saint-Hubert, et nécessite donc que l’avion se déplace de l’école jusqu’à cet endroit réservé aux essais moteur.

Jusqu’à présent, je vous avais montré des vues prises de l’extérieur à l’occasion de l’un ou l’autre de ces points fixes. Mais, aujourd’hui, ce sont des photos prises à l’intérieur de l’avion que vous propose ! En effet, hier, dans le cadre d’une activité de perfectionnement pour les professeurs de l’ÉNA, j’ai été invité à participer comme observateur au point fixe et à la "balade du mois" de FTV3.

Aux commandes de l’appareil, nous avions le technicien breveté de l’ÉNA Claude Perron assisté de sa collègue Julie Rousseau. Tout au long de l’opération, Claude nous a expliqué avec moult détails chaque aspect de celle-ci. Chaque participant a pu, chacun à son tour, s’asseoir sur le siège du premier officier et ainsi observer, voire parfois contribuer à un élément du point fixe. Pour ma part, j’ai assisté Claude en appuyant sur les freins lors de l’essai moteur à 75% de N1.

À la vue des images, vous constaterez que l’état de l’avion se dégrade au fil du temps. Que ce soit à l’extérieur au niveau de la couche de protection et de la peinture, mais aussi au niveau des systèmes. Ainsi, hier, deux des cinq écrans EFIS étaient hors service et quelques fuites d’huile mineures ont pu être observées. Espérons que la période des vacances scolaires à l’ÉNA sera propice à la remise en état des systèmes défectueux ou problématiques.

Mais il faut savoir que le maintien en état de fonctionnement d’un tel avion est très onéreux et, même si l’ÉNA dispose de financements importants, il n’en demeure pas moins très difficile pour l’institution d’assurer le coût de sa maintenance. Un soutien accru de l’industrie devrait être recherché afin que ce bel outil pédagogique unique au monde ne finisse pas trop rapidement en pièce de musée !

Par ailleurs, si vous trouvez sur les photos que le ciel a une couleur ou une consistance bizarre, sachez qu’il s’agit du nuage de fumée résultant des nombreux feux de forêts actuellement en activité au Québec. En effet, même si ceux-ci se trouvent à plusieurs centaines de kilomètres, la fumée recouvre malgré tout la région de Montréal. Et pour ceux qui ont l’odorat fin, il est possible de la sentir !

Embarquement à bord du FTV3 :

Le 6 juin 2019, le Douglas DC-3 C-FDTD prenait les airs à Saint-Hubert après une épique remise en état de vol réalisée en un temps record. Ce vol coïncidait avec le 75ème anniversaire de la participation de cet avion au Débarquement de Normandie. Vous pouvez revivre jour par jour ce fait, probablement unique dans l’histoire de l’aviation, sur la chaîne Youtube suivante :

Du fait que plusieurs événements se déroulent actuellement dans les hangars de l’École nationale d’aérotechnique, les aéronefs sont stationnés à l’extérieur des bâtiments. Avant-hier, pour la première fois, j’ai ainsi pu photographier le Bo-105 C-GCFN à l’extérieur. Il était entouré de l’AS350D AStar C-GVYL et de l’EC120B Colibri C-GLSP formant ainsi une "petite gang" d’Airbus Helicopters prenant l’air !

Mai fut très bon question spotting à l’aéroport de Saint-Hubert comme vous pourrez le constater dans la sélection de photos ci-dessous. À noter tout particulièrement un Cessna CitationJet CJ3+ immatriculé à l’île de Man ainsi qu’un Falcon 7X d’Aruba, deux paradis fiscaux bien connus de ceux qui veulent payer moins de taxes sur leurs jouets de luxe. Sans rapport avec ceci, nous avons aussi eu un Beechcraft King Air 350 de la Douane française. Celui-ci effectuait un vol de convoyage entre Bordeaux-Mérignac et Fort-de-France-Aimé-Césaire en Martinique. Durant le mois écoulé, j’ai aussi photographié mon premier Robinson R44 "Cadet", une récente acquisition d’Helicraft. Il s’agit d’une version biplace du R44 destinée plus particulièrement aux écoles ou aux opérateurs privés souhaitant de meilleures performances en sacrifiant deux places pour des passagers. Inhabituelle aussi, la visite d’un avion agricole Air Tractor AT-502B.

Les photos du mois :

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Photographiés par Édouard Painchaud :

Photographiés par Jean-Pierre Brossard :

31 mai 2023. Des fois, nous avons des surprises en consultant Flight Aware, comme ce vol fantôme ELY16 de la compagnie israélienne … Ça doit être la faute à Microsoft, c’est certain ! En fait, il doit s’agir, peut-être plus probablement, d’une erreur d’encodage d’un plan de vol.

15 mars 2023. Arrivant de Red Deer, en route vers notre hôtel situé au sud de l’aéroport de Calgary, nous effectuons un arrêt chez un distributeur d’électronique pour mon collègue Pierre qui a besoin d’un accessoire pour je ne sais plus lequel de ses gadgets.

Or ce distributeur est situé dans un complexe industriel jouxtant l’aéroport et lorsque nous quittons les lieux, nous passons à côté des installations de Central Mountain Air où nous nous devons d’effectuer un arrêt photo !

Central Mountain Air a sa base principale à Smithers en Colombie-Britannique et dispose de bases secondaires à Calgary et Vancouver. Elle opère essentiellement des Beechcraft 1900D et des De Havilland Canada DHC-8 ainsi que quelques Dornier 328 à turbopropulseurs, ce qui est assez rare au Canada en ce qui concerne ce dernier type d’appareil.