Bâtiment d'arrière-plan de quatre étages

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Pour meubler un des deux coins de la rampe sud de notre réseau nord-américain, je prévois la réalisation d’un bâtiment du genre "ancien entrepôt" de quatre étages réalisé avec des modules DPM. Je réalise un rapide croquis des quatre façades visibles de l’immeuble qui devraient être montées en "W" pour relativement épouser la courbe des voies passant devant lui. Je regarde dans ma boîte de modules DPM dont je dispose afin que la réalisation soit à coût supplémentaire "zéro" ou presque.

Une fois les modules choisis, je les dispose sur mon plan de travail afin de me faire une toute première idée de l’aspect qu’aura le bâtiment. Je commence aussi à penser à une façon de les assembler et de les faire tenir ensemble de manière résistante.

Pour faire tenir les modules ensemble, j’utilise des profilés Evergreen. Je constate que les modules de corniche sont un rien plus étroits que les autres. Il faudra imaginer une solution une fois l’étape de la finition.

À cette étape-ci, il faut commencer à penser à la structure de soutènement du bâtiment sur laquelle viendront se fixer les quatre façades visibles.

Le travail ayant été abandonné en décembre 2013, il reprend huit ans plus tard en janvier 2022 ! Maintenant que le projet de réseau a bien avancé, j’ai constaté que je pourrais me simplifier la vie en réalisant un bâtiment à seulement trois façades au lieu de quatre. En effet, je dispose de largement d’espace nécessaire pour une telle structure.

Des profilés en plastique Evergreen et Plastruct sont donc ajoutés afin de pouvoir ultérieurement assembler les trois façades de façon adéquate.

Une couche d’apprêt gris Tamiya est appliqué sur les châssis de fenêtres dans la cabine de peinture. Cet aérosol pue toujours autant, mais comment s’en passer !

Pour réaliser le mortier entre les briques des trois façades, j’applique un wash comprenant environ 4 parts d’alcool isopropylique, 3 parts d’eau, 1 part de peinture acrylique Polly Scale "Concrete" et 2 ou 3 gouttes de savon à vaisselle.

À l’arrière des façades, pour éviter le passage de la lumière, il est impératif de boucher les interstices entre les différents modules DPM avec du mastic. On applique celui-ci sans le pousser dans les fentes pour éviter qu’il ne déborde de l’autre côté. Nul besoin d’utiliser un mastic de modéliste onéreux, comme du Tamiya, car celui-ci sera de toutes manières laissé brut et ne sera pas poncé, sauf aux endroits où seront collées les cornières de coins.

Toujours afin d’éviter que de la lumière ne puisse passer au travers du plastique et être visible de l’extérieur, le dos des façades est peint en noir mat Tamiya XF-1. On évite de peindre les zones qui seront collées, quitte à faire quelques retouches plus tard. Par ailleurs, il n’est pas nécessaire de faire du travail d’artiste ici; une job de "façade-clacher", comme on dit à Bruxelles, suffit. Il faut, toutefois, faire attention que de la peinture noire ne coule pas sur l’avant des façades au niveau des fenêtres.

Ensuite vient le temps de patiner un peu les façades en appliquant la technique du drybrush avec du Polly Scale "Grimy Black" … Et c’est là que j’ai fait une grosse bêtise que j’ai essayé de corriger, ce qui a donné une horrible tâche … Plusieurs options existent pour camoufler ce genre de problème : ajouter un accessoire sur la façade comme, par exemple, un conditionneur ou une affiche publicitaire. Plus "écologique" et "bucolique", il y a aussi la possibilité de cacher le massacre avec des plantes grimpantes.

Simultanément, j’ai commencé à peindre les châssis des fenêtres avec du Tamiya brun X-9.

Les châssis de fenêtres sont ensuite collés sur la façade. Je trouve que le choix du brun se marie très bien avec la brique.

Maintenant, que faire avec la tâche au milieu de ce pan de mur en brique ? Vu sa situation centrale sur celui-ci, l’option d’une grande publicité peinte semble être la plus intéressante d’autant que j’ai découvert cette technique de papier aminci et collé sur le bâtiment. Je vais donc l’essayer …

Mais quel produit choisir ? Canada Dry m’est venu tout de suite en tête et après avoir effectué quelques recherches sur Internet, j’ai trouvé plusieurs affiches pouvant convenir. Je les ai traitées sur Photoshop et mises sur une même page 8,5’’x11’’ que j’ai imprimée avec mon imprimante couleur à jet d’encre.

Et finalement, j’ai trouvé que l’affiche avec la dame intitulée "When it’s party time, it’s Canada Dry time!" serait la plus appropriée. Ci-contre, vous trouverez l’image originale que j’ai utilisée; ceci vous donne une idée du travail effectué avec Photoshop !

Vous pouvez télécharger ma compilation d’affiches Canada Dry au format PDF en cliquant ici.

Le résultat final est très convainquant, surtout pour un bâtiment d’arrière-plan. Il s’agit d’une technique peu onéreuse, rapide et relativement facile à exécuter. Il faut toutefois faire très attention lors de la manipulation du papier aminci imbibé afin qu’il ne se déchire pas et s’applique correctement sur la paroi. Il faut aussi veiller à avoir un bon mélange de colle à bois ou de colle blanche avec l’eau (ratio de 1 à 4).

Voici ce dont on a besoin pour cette technique du papier aminci : imprimante couleur, papier "normal", ciseaux ou exacto, papier sablé 220, colle à bois ou colle blanche, eau et petite éponge ou tampon en mousse.

Les fenêtres sont découpées dans les morceaux de plastique transparents fournis avec les modules DPM, puis collées sur les châssis avec du Humbrol Clearfix.

Un film diffuseur de lumière translucide de Woodland Scenics (référence JP5715) est installé à l’arrière des fenêtres comme indiqué dans la vidéo d’instruction. Seul le film diffuseur blanc est utilisé dans ce cas-ci, car tout l’intérieur du bâtiment est peint en noir.

Les trois éléments de façades sont collés ensemble afin de constituer la structure du bâtiment. Lors du collage, il est bien important de vérifier que tout est d’équerre.

Le toit est coupé aux bonnes dimensions dans une feuille de styrène, mais pas encore collé sur la structure, car des aménagements sont à venir.

Après quelques jours, j’ai constaté que les films diffuseurs translucides de Woodland Scenics se détachaient, car les pastilles autocollantes ne fournissaient pas assez d’adhérence. Le duct tape est venu à la rescousse !

Une fente destinée à faire passer les contacts d’une enseigne lumineuse est pratiquée dans le toit et celui-ci est peint avec du noir caoutchouc Tamiya XF-85.

Trois aérateurs ont été sélectionnés parmi la panoplie disponible dans le kit Walthers Cornerstone 933-3158 et ont été peints en aluminium mat Tamiya XF-16.

L’enseigne lumineuse animée Miller Engineering 8072 est préparée. Elle est prévue pour fonctionner avec trois piles AAA de 1,5V montées en série, ce qui est un peu ridicule, à mon sens, sur un réseau. J’ai donc coupé les fils du boîtier de piles et soudé deux autres fils qui iront à une alimentation de 5 VDC. J’ai testé le tout et ça fonctionne !

Sur la photo, on peut aussi noter la structure qui soutiendra l’enseigne. Elle a été réalisée avec des profilés Evergreen collés et peints avec du noir Tamiya X-1.

Pour l’éclairage interne, on va utiliser une petite bande de trois DEL venant d’un rouleau Kebinfen de 300 DEL SMD 5050 acheté en spécial chez Amazon. Celle-ci s’alimente en 12 VDC, mais une résistance en série devra être ajoutée afin d’ajuster au mieux l’intensité lumineuse à l’intérieur du bâtiment. Deux fils sont soudés à la bande.

Le toit est collé à la structure. Un profilé en "L" Plastruct est ajouté à l’arrière pour rigidifier celui-ci.

Puis, du lierre est ajouté sur les trois façades en utilisant des feuillages Woodland Scenics F51 et F52 collés en place avec avec de la Scenic Glue S190.

Louise trouvait que le lierre avait poussé très géométriquement … On a donc ajouté des extensions un peu plus aléatoires !

Les accessoires du toit ainsi que les faîtières (peintes avec du Polly Scale béton âgé) au sommet des murs sont ensuite collés.

L’enseigne lumineuse est connectée à son circuit électronique par le câble ruban et la petite bande de trois LED est collée en dessous du toit.

Un fond en carton est découpé dans une vieille boîte d’ensemble d’extension Märklin. Le côté luisant blanc est placé vers l’intérieur afin de servir de réflecteur de lumière. Le carton est simplement tenu en place avec du ruban de masquage Tamiya permettant, ainsi un démontage aisé si requis.

Et voilà donc mon premier bâtiment réalisé avec des modules DPM achevé ! Bien qu’il demeure quelques imperfections, je suis, dans l’ensemble, très satisfait du résultat.

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Toutes les photos du réseau Märklin HO nord américain


Dernière mise à jour : 19-12-2023.

© Pierre GILLARD