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Du 20 au 23 février 2018. Ce qui frappe en premier lieu lorsque l’on arrive dans la capitale italienne par l’autobus de l’aéroport, c’est qu’il n’y a pas de gratte-ciels. On passe de la banlieue au centre-ville sans constater de gros changements quant à la hauteur des immeubles.

Passant l’essentiel du mois de février à Bruxelles pour des raisons de nature familiale, je me suis, malgré tout, prévu quatre jours d’évasion à Rome, une ville que je n’ai encore jamais visitée. Pour m’y rendre, ce sera avec un billet "Check & Go" de Brussels Airlines que j’ai payé pas très cher en l’achetant en septembre dernier (voir blogue aéronautique) et, en ce qui concerne le logement, je me suis trouvé une chambre au 69 Via Daniele Manin à un prix également fort attractif sur Expedia. Celle-ci est très bien située à proximité de la gare de Roma Termini et à distance de marche des principaux attraits touristiques de la ville.

Arrivé sur le coup de midi le mardi, je passe l’après-midi à flâner sans plan ni objectif particulier, à me perdre, même, puis à me retrouver afin de prendre le pouls de Rome. Comme il fait beau, la balade est agréable. C’est drôle de voir certaines personnes, Romains ou touristes, emmitouflées dans de grosses doudounes ou parkas d’hiver alors qu’il fait 14°C ! Pour ma part, je porte une simple veste d’été sur mon T-shirt.

Le mercredi matin, le soleil est présent et je décide de faire le tour de la majorité des principales attractions touristiques de Rome, car de la pluie est ensuite prévue pour les jours suivants. La balade débute à la Basilica Papale di Santa Maria Maggiore qui se trouve au bout de "ma rue". J’aboutis ensuite au Mercati di Traiano où je flâne entre les différentes ruines.

Apercevant le Colisée au loin, je marche jusque là et j’en fais le tour. Ayant vu tellement de photos et de documentaires à son sujet, je le trouve moins impressionnant en réalité que l’image que je m’en étais faite. Toujours est-il qu’il y a beaucoup de monde même si nous sommes "hors saison". L’été, ce doit être l’horreur ! Bien entendu, l’essentiel de la faune touristique est chinois et c’est drôle d’en voir certains faire le tour des lieux en traînant leurs deux valises à roulettes qui, je l’espère, ont une garantie de 100.000 kilomètres !

Bien entendu, je longe les autres sites archéologiques connexes par des chemins où il ne faut pas payer. De toutes manières, à chaque attraction, il y a de longues files d’attente aux entrées et je ne dispose pas de trop de temps devant moi pour tout voir.

Je refais le chemin inverse pour me rendre à la Piazza Venezia en longeant les travaux de la nouvelle ligne de métro C qui passera au beau milieu de ces sites historiques. Et c’est là que je découvrirai le monument qui m’impressionnera le plus de tout mon séjour : Il Vittoriano, dédié à Victor-Emmanuel II et bâti au début du XXe Siècle. Surnommé "la machine à écrire" par les Romains, il n’a donc aucun lien dans le temps avec les ruines l’entourant.

Et de là, toujours à pied, je me rends au Vatican en faisant le tour du fort Sant’Angelo. Une fois sur la place Saint-Pierre, même si elle est très vaste, je la trouve également plus petite que dans mon imagination. Je note aussi l’interminable file d’attente pour visiter la chapelle Sixtine … Certaines personnes doivent probablement être dans la queue depuis le matin. Je trouve qu’il faut être fameusement motivé pour attendre de longues heures afin de voir l’œuvre de Michel-Ange seulement durant quelques minutes dans un troupeau compact de touristes !

Après avoir dégusté des cannellonis dans une brasserie située non loin du Vatican, je reprends ma balade romaine en longeant le Tibre. Je tente de me remémorer l’histoire de Romulus et de Remus tout en marchant vers l’Isola Teberina que je traverse grâce à deux ponts piétonniers.

Je flâne ensuite dans le quartier du Teatro Marcello avant de retomber sur la Piazza Venezia où je suis, une fois encore, impressionné par la majesté du Vittoriano. De là, je retourne tranquillement à ma chambre, ayant une bonne journée de marche dans les jambes.

Le jeudi-matin, le ciel est gris et de la pluie est prévue en fin de matinée. Je me rends donc rapidement à la célèbre fontaine de Trevi qui est, elle, comme je l’imaginais ! Une fois encore, on a l’impression que toute la Chine est là, saupoudrée par quelques autres nationalités (on entend malgré tout assez souvent parler français). Comme à chaque lieu d’intérêt touristique, il y a une présence policière et militaire bien visible, rendue malheureusement inévitable à l’heure actuelle.

Le second objectif de la matinée avant la pluie est le magnifique parc de la Villa Borghese où je me balade un bout de temps même s’il a l’air un peu triste sous la grisaille. Le bon côté des choses, c’est qu’il n’y a pratiquement personne du fait des conditions climatiques du moment. Tout au plus croise-t-on quelques promeneurs ainsi que deux cavalières de la brigade équestre des Carabinieri. Des gouttes commencent à tomber et je décide de quitter les lieux avant que les choses n’empirent. Mais je me ferai rincer comme il faut avant de rejoindre mon logement. Et durant l’après-midi, la pluie ne cesse de tomber me forçant à rester cloîtré à écrire les textes pour mes blogues !

Le lendemain matin, la pluie est toujours présente. Je joue donc les lève-tard et, après avoir quitté ma chambre, je me réfugie dans un café au coin de la rue pour y prendre un copieux petit-déjeuner. Celui-ci est fréquenté essentiellement par des Romains qui s’y arrêtent quelques minutes le temps de consommer un café. Une fois mon repas achevé bien à l’aise, je me rends à la gare Termini pour prendre un autobus vers l’aéroport de Fiumicino.

Ainsi s’achève ce séjour à Rome. En fait, je me rends compte que j’avais toujours écarté cette destination à cause de nombreuses histoires d’horreur que j’avais entendues à propos de vols dans la capitale italienne. Finalement, actuellement, peu de craintes sont à avoir en la matière; je dirais même que l’on se sent plus en sécurité à Rome qu’à Paris ou à Bruxelles. Quant à la circulation qui a la réputation d’être un enfer, oui, il y a probablement trop de voitures au centre-ville, mais c’est bien moins grave que je ne l’imaginais. Par contre, pour traverser une rue à pied dans un passage pour piétons, il faut jouer à l’influence, car les automobilistes italiens n’ont pas toujours le réflexe de s’arrêter spontanément. L’expérience de Phnom-Penh et d’Hanoi se révèle ici fort utile !

Sur le plan photographique, j’avais opté pour l’option la plus minimaliste possible : j’avais simplement emporté mon vieux Lumix ZS15. Et je dois dire que ce fut fort agréable de me promener durant de longues heures sans sac à dos, l’appareil photo simplement dans la poche. Et au bout du compte, le résultat est loin d’être décevant pour de la diffusion sur Internet. À méditer, donc, pour d’autres voyages où la légèreté sera un critère primordial.

Vues de Rome :